Dans de nombreux environnements de travail, le bruit est inévitable. Mais quand la protection auditive est-elle obligatoire ? La législation belge établit des règles claires pour protéger les travailleurs contre les dommages auditifs dus à une exposition prolongée au bruit. Cela s'applique non seulement aux secteurs du bâtiment et de l'industrie, mais aussi à d'autres secteurs où les niveaux sonores peuvent être nuisibles sans que l'on s'en rende compte.
La réglementation relative au bruit sur le lieu de travail est définie dans le Code du bien-être au travail, Livre V - Agents physiques, Titre 2 - Bruit. Cette législation établit les valeurs d'action et les limites d'exposition au bruit et définit les obligations des employeurs.
Le bruit peut, selon son intensité et sa durée, causer des dommages auditifs permanents. Cela concerne non seulement les situations extrêmes, comme les machines de construction ou les moteurs d'avion, mais aussi l'exposition prolongée à des niveaux sonores moins élevés.
Le risque de perte auditive due au bruit commence dès une exposition prolongée à des niveaux sonores de 80 dB(A) ou plus.
Selon le Code du bien-être au travail, les valeurs d'action et les limites d'exposition suivantes s'appliquent :
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Les dommages auditifs causés par le bruit sont l'une des maladies professionnelles les plus courantes. Cela peut entraîner :
Une exposition prolongée à des niveaux sonores de 80 dB(A) ou plus présente le plus grand risque de dommages auditifs.
Règle générale : Si vous devez élever la voix pour être entendu à un mètre de distance, le niveau sonore est probablement trop élevé.
La loi sur les conditions de travail stipule que les employeurs doivent d'abord examiner les options permettant de remédier à la source du bruit avant d'utiliser un équipement de protection individuelle.
Selon la stratégie de santé au travail, les mesures à la source ont la plus haute priorité :
Si les mesures à la source n'ont pas un effet suffisant, des mesures supplémentaires doivent être prises.
Ce n'est que lorsque les mesures prises à la source et à l'organisation ne sont pas adéquates que la protection auditive est autorisée comme mesure de contrôle.
La législation exige que les employeurs traitent d'abord la source du bruit, avant de recourir aux équipements de protection individuelle. Cette approche se fait en trois étapes :
Un entretien régulier est essentiel pour garantir une protection efficace :
Le Code du bien-être au travail répartit les responsabilités entre l’employeur et le travailleur. L’employeur a la responsabilité principale d’assurer un environnement de travail sûr, mais les travailleurs doivent respecter les mesures de protection.
Sanctions et amendes : Les employeurs qui ne respectent pas la réglementation s'exposent à des sanctions de l'inspection du travail belge (SPF Emploi, Travail et Concertation sociale).
Pourquoi est-ce important ? Parce que les dommages auditifs sont irréversibles. Les travailleurs qui ne portent pas de protection auditive s'exposent à un risque sérieux de perte auditive permanente.
Une protection auditive efficace nécessite une collaboration. L’employeur établit les conditions, mais le travailleur doit les respecter activement. Des évaluations régulières, des réunions de sensibilisation et des contrôles contribuent à une utilisation correcte des protections auditives.
Dans les entreprises disposant d'un comité pour la prévention et la protection au travail, la sélection des équipements de protection peut faire l’objet d’une concertation, ce qui favorise leur adoption et leur bon usage.
La protection auditive est obligatoire en Belgique dès une exposition à 80 dB(A). La législation met l’accent sur la prévention à la source, mais lorsque cela n’est pas possible, les équipements de protection individuelle doivent être utilisés.
Les dommages auditifs permanents peuvent être facilement évités en respectant strictement la législation et en appliquant les mesures de protection adéquates.
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